C’est quoi ?
Comme son nom l’indique, les restes à charge (RAC) sont ce qu’il reste à payer des dépenses de santé qui ne sont pas entièrement remboursées par le régime obligatoire de sécurité sociale. Ticket modérateur, forfait journalier de 20 €/jour d’hospitalisation, dépassements d’honoraires, participation forfaitaire de 1 € sur les consultations ou actes médicaux, de 0,50 € par boîte de médicament ou acte paramédical, 2 € par transport médicalisé… Cela chiffre très vite. Sans compter les soins complémentaires, pas du tout remboursés.
Quels restes à charge en ALD ?
Reconnu comme affection de longue durée (ALD) exonérante, le cancer ouvre droit à une prise en charge à 100 %. Cela ne veut pas dire que tout est remboursé : ce pourcentage n’est pas calculé sur le coût réel des soins (consultations et médicaments). Il correspond au taux de remboursement par la Sécurité sociale sur ses tarifs de conventionnés et ne s’applique qu’aux dépenses liées au protocole de traitement du cancer – pas à celles liées aux examens et soins réalisés en dehors. Il ne concerne pas non plus le forfait hospitalier journalier, ni les dépassements d’honoraires, ni certains soins et pansements, même prescrits par ordonnance.
Qui peut les prendre en charge ?
La complémentaire santé d’abord. C’est son rôle. Pour diminuer au maximum les restes à charge liés à une ALD (dans et en dehors du protocole de soins), il est indispensable de conserver sa mutuelle ou souscrire une. On peut aussi en changer (après préavis) pour une formule plus adaptée à ses besoins. Le mieux, quand on est atteint d’un cancer, est de bénéficier d’une garantie spéciale ALD. Elle remboursera mieux non seulement les frais médicaux liés au cancer, mais aussi ceux pour améliorer le bien-être.
Comment choisir ?
Les prix des complémentaires santé sont libres. Pour choisir la plus adaptée à ses besoins, il faut être attentif :
– à l’éventuel délai de carence et au tiers payant, qui permet d’éviter des avances de frais ;
– au remboursement au frais réel du forfait hospitalier journalier, incluant éventuellement la chambre seule ;
– au remboursement des dépassements d’honoraires (300 % à 400 % du taux de remboursement de la Sécurité sociale, c’est bien), des frais de transport, des médecines douces et cures thermales par un forfait annuel.
Regarder aussi au bout de combien de jours d’hospitalisation on a droit à une aide ménagère, et pour combien de temps. Demander des devis et les comparer ! Pour tout cela, faire appel à un courtier – c’est gratuit – peut aider.
Quelles autres aides ?
Il est toujours utile de se faire accompagner par une assistante sociale. En dernier recours, elle peut aussi aider à constituer son dossier de demande d’aide auprès de la Ligue contre le cancer : dans chaque comité départemental, la commission sociale peut allouer une aide financière ponctuelle pour couvrir certains frais engendrés par la maladie.
Claudine Proust
En partenariat avec Malakoff Humanis
Retrouvez cet article dans Rose magazine (Numéro 24, p.150)