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Tout savoir sur les métastases et les cancers métastatiques

{{ config.mag.article.published }} 26 novembre 2020

{{ config.mag.article.modified }} 26 mars 2025

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Généralisé, métastatique, métastasé, chronique... Entendre ces termes n'est jamais une bonne nouvelle. Mais de quoi s'agit-il au juste, et quelles sont les conséquences concrètes sur la maladie et les traitements ? On vous explique.

C’est quoi un cancer métastatique ?

Un cancer est dit métastatique quand la tumeur d’origine (ou primitive) s’est propagé dans au moins un autre organe. D’autres synonymes existent : métastasé, chronique, ou encore généralisé.

Un cancer peut être métastatique dès le diagnostic. On dit alors que le cancer est métastatique d’emblée. On parle de rechute métastatique quand un cancer localisé a été traité et qu’il revient sous forme métastatique après une période de rémission.

Comment un cancer devient métastatique ?

Schématiquement, pour qu’un cancer devienne métastatique, il faut que des cellules cancéreuses sortent de la tumeur et entrent dans la circulation sanguine ou lymphatique. Il faut ensuite que ces métastases parviennent à s’installer dans un organe et à y proliférer jusqu’à former une nouvelle tumeur. Les mécanismes qui régulent ce processus sont encore mal connus.

Les organes colonisés par les métastases dépendent de la tumeur d’origine. Les poumons et le foie sont toutefois souvent la cible des métastases car ils sont fortement irrigués.

Comment sait-on que c’est le même cancer et pas un nouveau cancer ?

En réalisant une biopsie de la 2ème tumeur et en regardant à quoi ressemblent les cellules qui la composent.

On vient de le voir, les métastases sont issues de la tumeur d’origine. Si les cellules de la 2ème tumeur ont les mêmes caractéristiques que celle de la tumeur d’origine, alors on peut en déduire qu’il s’agit de métastases.

Par exemple, si un cancer du sein métastase dans les os, les métastases osseuses auront les caractéristiques de cellules mammaires, et non de cellules osseuses.

Est-ce qu’on parle de cancer métastatique si les ganglions sont atteints ?

Stricto sensu, on parle bien de métastases ganglionnaires car ce sont des cellules cancéreuses qui ont quitté l’organe d’origine. Pour autant, le cancer n’est pas considéré comme métastatique.

Les ganglions jouent un rôle crucial dans nos défenses immunitaires. C’est dans ces petites structures, de la taille d’un petit pois, que les agents étrangers qui circulent dans notre corps rencontrent nos globules blancs et qu’une réponse immunitaire se développe. Nous en avons partout dans le corps et chaque organe est relié à une chaîne de ganglions.

Si une cellule cancéreuse sort d’un organe, elle rencontrera sur son chemin un premier ganglion, appelé ganglion sentinelle, qui stoppera sa progression. Si le système immunitaire ne parvient pas à l’éliminer, la cellule tumorale continuera à se propager jusqu’au ganglion suivant. Et ainsi de suite.

Tant que les cellules tumorales sont confinées à la chaine ganglionnaire de l’organe où la tumeur s’est formée, on considérera donc que le cancer n’est pas encore sorti de l’organe. Les traitements seront les mêmes que s’il se trouvait uniquement dans celui-ci.

Si mes ganglions sont touchés, mon cancer deviendra-t-il métastatique ?

Non, pas forcément. Toutefois, plus il y a de ganglions atteints, plus il y a de risques que les métastases se propagent jusqu’à un autre organe.

C’est quoi un cancer oligométastatique ?

Il s’agit d’un stade intermédiaire entre le cancer localisé et le cancer métastatique. Le cancer s’est répandu dans plusieurs organes mais est limité à quelques petits « foyers » (en général moins de 5). Peu diffus, ils sont suffisamment circonscrits pour être traités par radiothérapie ou chirurgie, par exemple.

Comment détecte-t-on la présence de métastases ?

Grâce à un PET-Scan. Cet examen d’imagerie permet d’obtenir une image du corps entier et détecte la présence de cellules en pleine prolifération, comme c’est le cas des cellules cancéreuses. Mais pas que : le PET-Scan peut aussi révéler une maladie infectieuse ou inflammatoire. En cas de doute, il faudra donc réaliser une biopsie pour vérifier qu’il s’agit d’une tumeur.

Comment évalue-t-on le risque d’avoir une rechute métastatique ?

Le risque que le cancer devienne métastatique dépend de nombreux facteurs. Les principaux sont la taille de la tumeur, le nombre de ganglions atteints, les marqueurs présents à la surface de la tumeur (HER2, récepteurs aux oestrogènes…), l’organisation des cellules qui composent la tumeur, la proportion de cellules cancéreuses en division, ou encore la présence de cellules immunitaires au sein de la tumeur.

BON À SAVOIR : RoseUp propose un accompagnement spécialement conçu pour les femmes touchées par un cancer métastatique.

 

Pourquoi des métastases apparaissent alors que la tumeur d’origine a été traitée ?

Il se peut que quelques cellules cancéreuses aient échappé aux traitements et se soient installées dans un autre organe, sans être détectées. Les examens actuels ne peuvent en effet révéler la présence d’une tumeur que lorsque sa taille atteint 3 à 5 millimètres. La biopsie liquide pourrait bientôt combler cette faille en détectant   la présence dans le sang de cellules tumorales, même en très faible quantité.

Un cancer métastatique est-il considéré comme une maladie chronique ?

Oui car il nécessite des traitements et un suivi à vie. Cela ne signifie pas pour autant que le patient sera continuellement sous traitement. Si son cancer est stabilisé, ses traitements pourront être interrompus. Il sera alors sous surveillance rapprochée afin de détecter le plus précocement possible tout signe de reprise de la maladie et lui proposer un nouveau traitement adapté.

La durée des périodes de rémission varie considérablement d’un individu à l’autre. Grâce à l’arrivée de nouveaux traitements, tels que l’immunothérapie et les thérapies ciblées, elles peuvent parfois se prolonger pendant plusieurs années.

Pourquoi faut-il changer régulièrement de traitement quand le cancer est métastasé ?

Il faut comprendre que les cellules qui composent une tumeur ne sont pas toutes identiques. Par exemple, une tumeur dites HER2+ n’est pas composée exclusivement de cellules exprimant le HER2. Une thérapie ciblant le HER2 n’éliminera donc pas l’intégralité de la tumeur. Il faudra recourir à un autre traitement pour éliminer les cellules n’exprimant le HER2, qui sont intrinsèquement résistantes à cette thérapie ciblée.

Par ailleurs, les cellules cancéreuses, parce qu’elles prolifèrent de manière anarchiques, accumulent des mutations dans leur ADN. Ces mutations peuvent leur conférer une résistance aux traitements. Un peu comme une bactérie qui deviendrait résistante à un antibiotique.

À l’inverse, il peut arriver qu’en mutant, une cellule cancéreuse se mette à exprimer un nouveau marqueur. Si l’on dispose d’une thérapie pour le cibler spécifiquement, cela offre une nouvelle option de traitement.

Les personnes touchées par un cancer métastatique vivent dans l'ambiguité -roseupassociation-rosemagazine

À LIRE AUSSI : Retrouvez les témoignages de femmes touchées par un cancer métastatique dans notre article L’urgence de vivre

 

 

Merci au Dr Lionel Uwer, oncologue à l’institut de cancérologie de Lorraine et spécialiste des tumeurs du sein et des tumeurs pulmonaires, et au Pr Saghatchian, oncologue à l’hôpital américain de Paris, pour leur aide dans l’écriture de cet article.


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Emilie Groyer

Rédactrice en chef du site web de Rose magazine. Titulaire d'un doctorat en biologie, Emilie a travaillé 10 ans dans le domaine des brevets en biotechnologie avant d'opérer une reconversion dans le journalisme. Elle intègre la rédaction de Rose magazine en 2018. Sa spécialité : vulgariser des sujets scientifiques pointus pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

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