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Prise de poids et cancer : le vrai du faux

{{ config.mag.article.published }} 17 mai 2012

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Une femme sur deux grossit pendant ses traitements. Non, le cancer ne rend pas toujours squelettique. Oui, limiter la prise de poids est possible... Rose fait le point et démêle le vrai du faux.

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« Vous avez grossi ? Pfff ! On verra plus tard. Pour l’instant, ce n’est pas la priorité », entend-on régulièrement. « Faux et dangereux, s’insurge le Pr Laurent Zelek, oncologue à l’hôpital Avicenne de Bobigny. Il est urgent de prendre ce problème à bras-le-corps. Car ne pas s’en occuper c’est ne pas mettre toutes les chances de son côté. »

On maigrit pendant les traitements de chimiothérapie.

FAUX.

Tout le monde pense que le cancer rend squelettique. Au point que, pendant longtemps, seule la dénutrition était prise en compte par les équipes soignantes. Pourtant, environ une femme sur deux prend entre 3 et 5 kg au cours de ses traitements, voire jusqu’à six mois après leur interruption. Et pour certaines, la surcharge peut atteindre 12 kg.

Grossir ? Bof, c’est pas si grave !

FAUX.

Limiter sa prise de poids est en réalité une question de survie. Des études montrent que prendre environ 5 kg l’année qui suit le traitement augmente le risque de récidive et de développer d’autres cancers (deuxième sein, cancers gynécologique et digestif), sans oublier diabète, hypertension, ostéoporose… Explication : l’excès de poids est associé à un état d’hyperinsulinisme, corrélé au facteur de croissance IGF-I (Insulin-like Growth Factor). Les deux combinés jouent sur le processus tumoral en stimulant la multiplication des cellules malignes.

La prise de poids : on ne peut rien y faire.

FAUX.

Si l’on prend les choses en main dès l’annonce du diagnostic, on peut prévenir et limiter cette prise de poids grâce à un suivi diététique et à une activité physique. Votre oncologue vous adressera au diététicien de votre établissement ou à un praticien exerçant en ville, qui vous fixera des objectifs raisonnables, correspondant à votre rythme de vie : maintien d’un poids stable si le vôtre est normal (IMC < 25), ou perte d’environ 10 % si vous êtes en surpoids ou obèse (IMC > 25).

Consulter diététiciens ou nutritionnistes, ça coûte cher.

VRAI & FAUX.

À l’hôpital, la consultation est prise en charge à 100 % dans le cadre de votre affection longue durée (ALD). En ville, la consultation chez un nutritionniste est remboursée (sauf dépassement d’honoraires), mais pas chez une diététicienne. Renseignez-vous auprès des associations, qui proposent souvent gratuitement les services d’une diététicienne.

Je peux suivre le régime Dukan !

FAUX.

Ce n’est vraiment pas le moment ! Votre corps a besoin de toutes les familles d’aliments. En fonction des objectifs à atteindre et de vos habitudes alimentaires, la diététicienne ou le nutritionniste établira avec vous un plan alimentaire personnalisé, compatible avec vos traitements. Généralement, il suffira de réduire vos apports, de privilégier les aliments à faible densité énergétique comme les légumes et les fruits, le poisson plutôt que la viande rouge, d’augmenter votre consommation de fibres et de limiter les aliments gras et sucrés.

Bon plan : outre les services diététiques, de plus en plus d’établissements ou d’associations proposent des ateliers de cuisine (La Maison du bien-être à Bordeaux, Aime – atelier Image et Mieux-être au centre Antoine-Lacassagne à Nice), ou le programme Apeseo dans les comités de La Ligue contre le cancer

Ce sont les antidouleur qui font gonfler.

FAUX.

La surcharge pondérale, qui tend souvent vers une obésité de type sarcopénique (la masse musculaire diminue), est multifactorielle : aux effets secondaires de la chimio, qui induisent des bouleversements physiologiques importants (merci les taxanes), s’ajoutent un ralentissement du métabolisme de base, un changement dans les habitudes alimentaires (on n’a pas le moral donc on grignote plus), une diminution de l’activité physique (on boulotte plus… devant la télé) et les effets secondaires des traitements associés (corticoïdes, hormonothérapie…). Enfin, cerise sur le gâteau, voilà la ménopause !

Il est possible de limiter les corticoïdes pour éviter de grossir.

VRAI.

Il y a encore peu de temps, on prescrivait de la cortisone pendant plusieurs jours pour limiter les nausées. Le hic : une rétention d’eau chez certaines patientes, même en évitant le sel. Bonne nouvelle : on peut désormais limiter l’usage des corticoïdes en choisissant d’autres classes d’antiémétiques, comme l’Emend®, par exemple.

Le traitement hormonal fait grossir.

VRAI.

En induisant une ménopause artificielle, il entraîne un cortège de symptômes, parmi lesquels la prise de poids. La raison : les ovaires sécrètent moins d’hormones sexuelles. Résultat, notre métabolisme ralentit et notre corps a tendance à se « masculiniser », d’où l’épaississement de la taille. Heureusement, c’est réversible.

Refuser une hormono pour ne pas grossir, c’est prendre des risques.

VRAI.

On sait depuis trente ans que le tamoxifène® réduit le risque de récidive de 50 % ! Ne pas suivre une hormonothérapie, c’est ne pas faire la moitié du traitement, donc forcément prendre des risques. Le tamoxifène® est prévu pour être administré sur une période de cinq ans. Toutefois, un réajustement de la posologie est envisageable au cas par cas avec votre oncologue. Et trois ans, c’est toujours mieux que rien…

Je peux faire du palper-rouler pour retrouver ma silhouette.

VRAI.

Vous pouvez débuter un traitement de Cellu M6 quatre à six mois après la fin de la chimio. À l’aide d’un logiciel d’évaluation, votre kiné fixera vos objectifs avec vous : lisser les capitons, déloger la culotte de cheval, aplanir un petit ventre rebondi… Mais sachez que, si vous suivez un traitement hormonal, les effets se feront davantage attendre, car ce dernier bloque la lipolyse. Patience, donc.

En perdant du poids, je gagne des années de vie.

VRAI.

L’étude WINS (Women’s Intervention Nutrition Study) a montré qu’une diminution de 20 % des apports lipidiques favorisait une réduction de l’IMC et améliorait la survie en évitant la rechute. Ces résultats sont encore plus frappants chez les femmes qui ont un cancer du sein à récepteur œstrogène ou progestérone : l’accompagnement diététique leur a permis une réduction du risque de 50 %, avec survie sans rechute. Des études sont en cours pour les autres cancers.

Rien ne peut s’opposer aux effets du traitement hormonal.

FAUX.

Ce n’est pas garanti à 100 %, mais l’acupuncture, l’homéo, certains massages ou la pratique de certains sports peuvent vous donner un coup de pouce (parlez-en à votre médecin).

Je ne peux pas bénéficier d’une cure thermale pour mincir.

FAUX.

À condition d’être en rémission avérée, c’est-à-dire d’attendre six mois après la fin des traitements, et en fonction de votre IMC, votre oncologue ou votre médecin traitant pourra vous prescrire une cure de trois semaines, orientation « maladies métaboliques », prise en charge par la Sécurité sociale. Visez les stations « poids-plume » comme Brides-les-Bains (où a été tourné le film de Charlotte de Turckheim Mince alors !), Eugénie-les-Bains, Contrexéville, Vittel, Capvern, Vals, Thonon-les-Bains

 

INFO +

Pour une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique, pendant et après les traitements d’un cancer du sein : dépliant à télécharger sur inra.fr


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Céline Dufranc

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