Face aux cancers, osons la vie !



{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer sport adapté au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer rester féminine malgré le cancer

ASCO 2019. Cancer du sein métastatique : une thérapie ciblée prolonge la vie des patientes préménopausées

{{ config.mag.article.published }} 2 juin 2019

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}
Sara Hurvitz présente les résultats de l’étude MONALEESA-7 à la conférence de presse de l’ASCO

Pour la première fois, une étude, présentée à l'ASCO, se focalise sur les femmes en préménopause touchées par un cancer du sein métastatique. Elle démontre que la combinaison d'une hormonothérapie et d'une thérapie ciblée augmente considérablement la survie des patientes.

{{ config.mag.article.warning }}

Pour lutter contre le cancer du sein métastatique hormonodépendant – c’est-à-dire sensible aux hormones, notamment les œstrogènes, le traitement de référence combine :
– une hormonothérapie (tamoxifène ou anti-aromatases) qui va bloquer le carburant des cellules cancéreuses : les œstrogènes (voir notre article « L’hormonothérapie, késako »),
– une thérapie ciblée (les inhibiteurs de CDK4/6 : ribociclib, palbociclib, abemaciclib) qui va empêcher les cellules cancéreuses de se multiplier.

Cette combinaison a prouvé son efficacité en augmentant de manière significative la survie sans progression des patientes c’est-à-dire, en augmentant la durée pendant laquelle la maladie ne s’aggrave pas.

Première étude chez les femmes en préménopause

Bien que ce traitement soit donné à toutes les femmes touchées par un cancer du sein métastique, quelles soient ménopausées ou non, son efficacité avaient été démontrés uniquement chez des malades ménopausées – le cancer du sein métastatique touchant majoritairement ces femmes. Les femmes jeunes en préménopause, dont le cancer est pourtant souvent plus agressif, n’avaient jusqu’à présent pas été incluses dans les essais cliniques. C’est désormais chose faite grâce l’étude Monaleesa-7 qui s’intéresse pour la première fois à cette population particulière de patientes.

L’essai a inclus 672 patientes préménopausées dont les tumeurs étaient sensibles à l’hormonothérapie mais pas à l’herceptine (profil HR+/HER2-1). La ménopause a été induite artificiellement chez ces femmes par des analogues de LH-RH, qui bloquent la production d’œstrogène par les ovaires, avant de les rendre apte à recevoir un traitement d’hormonothérapie par tamoxifène ou anti-aromatases (voir notre encart en bas de l’article). La moitié d’entre elles a reçu le ribociclib, un inhibiteur de CDK4/6, l’autre moitié, un placebo.

70% de survie à 3 ans et demi

Après 3 ans et demi, 70% des femmes ayant reçu le ribociclib étaient encore en vie alors qu’elles étaient 46% dans le groupe placébo. « Cela correspond à une réduction du risque de décès de 29%. C’est considérable » explique le Dr Mahasti Saghatchian, oncologue spécialiste du cancer du sein à l’hôpital américain de Neuilly. Certaines femmes, qui ont été incluses au début de l’étude, sont encore en vie 7 ans après le début du traitement. « C’est la première fois que l’on démontre que cette combinaison apporte un gain du point de vue de la survie globale. Jusqu’à présent, les études avaient montré un bénéfice uniquement sur la survie sans progression » complète-t-elle.

Cette étude confirme donc clairement que le traitement de référence du cancer du sein hormonodépendant métastatique est aussi efficace chez une femme ménopausée naturellement que chez une femmes dont on a induit la ménopause. « Cela peut paraître logique mais on était en droit de se demander si les inhibiteurs de CDK4/6 n’étaient pas moins efficaces chez des femmes à qui on avait donné des analogues de LH-RH pour les faire entrer en ménopause. Il y aurait par exemple pu y avoir une compétition entre les 2 molécules, l’une annulant les effets de l’autre. Cette étude démontre que ce n’est pas le cas » précise le Dr Saghatchian.

L’étude doit encore être prolongée pour déterminer combien de mois de vie supplémentaire ce traitement apporte mais ces résultats préliminaires sont dores et déjà « considérables » de l’aveu du Dr Saghatchian pour ce cancer qu’on ne sait pas encore guérir.

Pourquoi faut-il provoquer une ménopause chez les femmes jeunes touchées par un cancer du sein métastatique ?

Le cancer du sein hormonodépendant (HR+) se nourrit des hormones et notamment de les œstrogènes.
Les œstrogènes sont majoritairement produits par les ovaires. À la ménopause, les ovaires sont au repos et les œstrogènes sont produits par des organes périphériques grâce à des enzymes, les aromatases, qui vont transformer les androgènes produits par les glandes surrénales.

Les femmes touchées par un cancer du sein hormonodépendant sont donc traitées par des molécules qui empêchent la tumeur de se nourrir des œstrogènes. Elles agissent de différentes façons :
– soit en bloquant l’action des œstrogènes sur la tumeur : c’est le cas du tamoxifène. Il est efficace aussi bien sur les femmes ménopausées que préménopausées,
– soit en bloquant la transformation par les aromatases des androgènes en œstrogènes : c’est le cas des anti-aromatases. Ils sont efficaces principalement chez les femmes ménopausées puisque leur source d’œstrogènes provient principalement de cette voie.

Ces traitements sont inefficaces seuls chez les femmes préménopausées car leurs œstrogènes sont principalement produits par leurs ovaires. Il faut donc avoir recours au préalable à un autre type de traitement qui va les « castrer » chimiquement en bloquant la production d’œstrogènes par les ovaires. Il s’agit des analogues de LH-RH.

Emilie Groyer

(1) Tumeurs exprimant les récepteurs aux hormones mais n’exprimant pas HER2, un récepteur de facteur de croissance


{{ config.mag.team }}

Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

Pratiques complémentairesActualité

« La médecine holistique n’a pas sauvé Elle Macpherson de son cancer » 

Elle Macpherson, top model des années 80, a révélé être en rémission d’un cancer du sein depuis 7 ans grâce à la médecine alternative. Est-ce vraiment le cas ? On a demandé au Pr Mahasti Saghatchian, oncologue à l’hôpital américain de Paris.

11 septembre 2024

Activité physiqueActualité

L’activité physique réduit la fatigue liée au cancer métastatique

Une étude européenne démontre pour la première fois que l'activité physique encadrée permet de réduire la fatigue des personnes touchées par un cancer du sein métastatique.

28 août 2024

Problèmes de fertilitéBon à savoir

Cancer et ménopause : la greffe de tissu ovarien, alternative au traitement hormonal substitutif

Certains traitements contre le cancer provoquent une ménopause précoce dont les symptômes sont parfois plus intenses qu'en cas de ménopause naturelle. Pour y palier, une procédure non médicamenteuse existe : la greffe de tissu ovarien sous-cutanée. Le Dr Piver, chirurgien, nous explique tout sur cette procédure encore peu connue.

21 juin 2024

Tristesse et dépressionActualité

ASCO 2024 – Détecter précocement les signes de dépression post-cancer

Identifier les femmes susceptibles de développer une dépression après un cancer du sein et ce, dès leur diagnostic, c’était l’objectif des travaux présentés cette année au congrès international de cancérologie de l’ASCO par le Dr Antonio Di Meglio. Il les décrypte pour nous.

14 juin 2024

{{ config.event.all }}

Paris

Angoisse et stressTemps d'échange

Cancer métastatique -Temps d’échange avec une psychologue – Réinvestir sa vie au quotidien

16 septembre 2024 • 10h00 - 11h30

Thème du jour : Réinvestir sa vie au quotidien Nous vous invitons à partager sur la thématique du jour, en petit groupe, au cours d'un temps d'échange encadré par Hélène de La Ménardière, psychologue. Cet atelier est réservé aux femmes touchées par un cancer métastatique dans le cadre du programme Mon nouveau parcours. Ce dernier est constitué d'ateliers de soins de support autour de 3 thématiques : l'activité physique adaptée (2 fois par semaine, le lundi et le mercredi), la nutrition (1 fois par mois le lundi), et la rencontre d'Hélène de la Ménardière (1 fois par mois le lundi). Si vous n'êtes jamais venue à la Maison RoseUp Paris, merci de prendre rendez-vous pour effectuer votre entretien de première rencontre auprès de notre équipe avant toute inscription à un atelier. Nous vous invitons à partager sur la thématique du jour, en petit groupe, au cours d'un temps d'échange encadré par Hélène de La Ménardière, psychologue. Cet atelier est réservé aux femmes touchées par un cancer métastatique dans le cadre du programme Mon nouveau parcours. Ce dernier est constitué d'ateliers de soins de support autour de 3 thématiques : l'activité physique adaptée (2 fois par semaine, le lundi et le mercredi), la nutrition (1 fois par mois le lundi), et la rencontre d'Hélène de la Ménardière (1 fois par mois le lundi). Si vous n'êtes jamais venue à la Maison RoseUp Paris, merci de prendre rendez-vous pour effectuer votre entretien de première rencontre auprès de notre équipe avant toute inscription à un atelier."

Paris

Cancers métastatiquesAtelier

Mon nouveau parcours – Atelier cuisine spécial cancer métastatique

16 septembre 2024 • 11h30 - 13h30

Atelier plaisir pour apprendre à constituer un repas équilibré et adapté aux effets secondaires des traitements. Cet atelier se fait en petit groupe de 8 personnes et vous pourrez déjeuner ce que vous avez préparé. L'atelier nutrition fait partie du programme Mon Nouveau Parcours, dispositif dédié aux femmes touchées par un cancer métastatique. Le programme Mon nouveau parcours propose des ateliers de soins de support autour de 3 thématiques : l'activité physique adaptée, la nutrition, et la rencontre d'Hélène de la Ménardière.

Paris

Activité physiqueAtelier

Activité Physique Adaptée : spéciale cancer métastatique

16 septembre 2024 • 15h30 - 17h00

L’activité physique peut être proposée de manière bénéfique à toute personne atteinte de cancer, qu’elle soit en cours de traitement ou après traitement.

Paris

Activité physiqueAtelier

Activité Physique Adaptée : spéciale cancer métastatique

18 septembre 2024 • 15h30 - 17h00

L’activité physique peut être proposée de manière bénéfique à toute personne atteinte de cancer, qu’elle soit en cours de traitement ou après traitement.