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Crise de l’hôpital : « On ne va pas brader les soins »

{{ config.mag.article.published }} 15 juillet 2022

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Alors que l'hôpital est sous tension, le Pr Le Gouill, directeur de l’ensemble hospitalier de l’Institut Curie, œuvre en coulisse pour que ses patients n'en soient pas impactés.

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« En cancérologie, un été de tous les dangers ». C’est avec cette phrase choc que le Pr Le Gouill, hématologue et directeur de l’ensemble hospitalier de l’Institut Curie, interpelait il y a quelques semaines les pouvoirs publics dans une Tribune publiée sur le site internet du Figaro. Alors que 17% de ses infirmières manquent à l’appel, il nous explique comment son centre de référence s’adapte pour faire face à la crise qui touche l’hôpital et en appelle à l’indulgence des patients.

À quoi les patients en cancérologie doivent-ils s’attendre cet été ?

Les services vont être particulièrement sous tension car, à la crise structurelle de l’hôpital, s’ajoutent les départs en vacances de nos soignants et la recrudescence des cas de Covid-19, ce que nous n’avions pas les étés précédents. Il faut s’attendre à ce que la prise en charge soit moins fluide. On va être amenés à adapter les horaires de venues, peut-être à reporter des examens radiologiques non urgents, ou à décaler certains traitements comme les traitements d’entretien parce qu’on sait que cela n’entrainera pas de conséquences majeures.

Il est parfois difficile pour les personnes traitées pour un cancer d’accepter que leur prise en charge soit bouleversée…

Nous avons conscience que ces changements sont une source d’angoisse pour nos patients. Nous leur avons remis un programme de soin personnalisé dans lequel est indiqué par exemple, que leur première cure se fera à telle date, la deuxième à tel moment… Ils savent que leur prise en charge est très « timée ». Il est donc difficile pour eux de comprendre que tout ce planning puisse être changé du jour au lendemain. Mais ils doivent comprendre que si nous sommes amenés à le modifier, cela ne mettra pas en jeu leurs chances de guérison.

« Nous devons faire preuve de bienveillance les uns envers les autres. »

Pour bien comprendre, pouvez-vous nous expliquer concrètement ce que cette crise change à votre organisation quotidienne ?

Cela nous demande de faire un travail de planification « en dentelle ». Avant, quand on nous demandait une prise en charge en hôpital de jour ou en radiothérapie, on pouvait répondre « oui » tout de suite. Aujourd’hui, on est obligé de regarder toutes les demandes que nous avons eues dans la journée, on peut en avoir entre 30 et 40, pour avoir une vue d’ensemble des cas. Ensuite, on va regarder celles qui demandent une prise en charge immédiate et celles qui peuvent attendre. Nous le faisions déjà mais pas aussi souvent : nous sommes passés d’un point hebdomadaire à deux voire trois. Nous avons moins de marge de manœuvre. Maintenant, il suffit qu’un soignant ait le Covid alors que ses collègues sont en vacances pour que toute notre organisation soit mise à mal.

Quel message voulez-vous faire passer aux patients ?

Qu’ils ont toutes les raisons d’être exigeants dans leur prise en charge, c’est de leur santé dont il est question, mais que nous devons faire preuve de bienveillance les uns envers les autres. Ces adaptations sont difficiles à vivre pour tout le monde : pour les patients en premier lieu, mais aussi pour les soignants. C’est donc collectivement qu’il faut aborder le problème. Il arrivera que nous ne puissions pas répondre tout de suite à leur interrogation mais nous déployons beaucoup d’efforts en coulisse. Il y a une chose dont ils doivent être sûrs : on ne va pas brader leurs soins.

 

Nouveau parcours pour les infirmières de Curie

Alors que la Convention collective des Centres de lutte contre le cancer a raccourci le délai d’éligibilité à la Valorisation des Acquis Professionnels (la première VAP passe de 5 ans à 3 ans, la deuxième VAP de 12 ans à 10 ans), Curie va plus loin. Depuis le 1er juillet, le centre propose un nouveau parcours à ses infirmières avec un triple objectif  : attirer, fidéliser et professionnaliser. Il comprend :
– une revalorisation salariale dès 18 mois après le recrutement,
– un statut d’infirmière spécialisée à partir de 5 ans d’ancienneté.

« Recruter de nouvelles infirmières c’est bien, fidéliser nos infirmières qui sont extrêmement compétentes, c’est mieux ! Ce sont elles qui vont donner l’envie à d’autres infirmières de travailler dans notre centre » conclut le Pr Le Gouill.

Propose recueillis par Emilie Groyer


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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

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