Face aux cancers, osons la vie !



{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer angoisse et stress liés au cancer

« Sans la déconjugalisation de l’AAH, je dépends totalement de mon conjoint »

{{ config.mag.article.published }} 18 novembre 2022

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

Depuis que son cancer est devenu chronique, Karine ne peut plus travailler. L'allocation adulte handicapé lui permettrait de préserver son autonomie mais elle lui est refusée en raison des revenus de son conjoint. Une décision qui la met dans une situation difficilement supportable...

{{ config.mag.article.warning }}

Je m’appelle Karine, j’ai 46 ans. J’ai un BAC+5 en poche et 20 ans de carrière derrière moi. Pourtant, je me retrouve aujourd’hui sans travail et sans ressources propres : je dépends financièrement de mon mari. Cette plongée aux enfers, je la dois à un cancer du sein devenu chronique en 2014. Depuis mes 25 ans, j’enchaîne les traitements pour le contenir : chirurgies, chimiothérapies, hormonothérapies, traitements innovants… Les médecins ont même dû me retirer mes ovaires avant que je n’aie eu l’occasion de porter un enfant : les œstrogènes qu’ils produisaient risquaient de favoriser la propagation du cancer dans le reste de mon corps. À chaque nouvelle rechute, un nouveau traitement… avec son lot de nouveaux effets indésirables.

Mon conjoint gagne trop pour que je prétende à l’AAH

Malgré tout, pendant les phases de rémission, j’essaie de reprendre un semblant de vie normale. Pour moi, cela signifie notamment reprendre une activité professionnelle. J’envoie des centaines de lettres de motivation, je passe autant d’entretiens et je continue de me former. Mais je dois me rendre à l’évidence : la fatigue, les douleurs et mes problèmes de concentration sont incompatibles avec un emploi à temps plein, et les temps partiels ou les mi-temps dans mon domaine, l’administration, ne courent pas les rues. Pôle emploi ne sait plus quoi faire de moi. Et moi, je m’épuise à trouver des plans B pour me maintenir à flot.

Il y a 3 ans, en désespoir de cause, je me décide à demander une allocation adulte handicapé. Il faut que je refasse surface. La réponse me fait boire la tasse : “Vous n’avez pas le droit à cette aide, votre conjoint gagne trop”. Je ne comprends pas. Où est le rapport ? Pourquoi devrais-je perdre mon autonomie sous prétexte que je suis pacsée à un homme qui travaille ? J’ai l’impression d’être renvoyée à l’époque de ma grand-mère ! En 2022, on est encore bien loin de l’égalité homme-femme. Le commentaire qu’ajoute la conseillère me fait toucher le fond : “C’est dommage, si vous aviez eu des enfants, votre dossier serait passé…” J’ai envie de lui hurler que la maladie ne m’a pas laissé le choix. Je m’abstiens.

La déconjugalisation arrivera peut-être trop tard

Les portes se ferment sur moi les unes après les autres : le travail, la société. Même celle de mon propre toit. Les relations avec mon conjoint sont devenues compliquées. Il ne sait plus gérer notre relation : mes changements physiques importants, mon avenir incertain, ma dépendance. Quand il m’arrive de lui demander un peu d’argent, je dois justifier mes dépenses. J’ai l’impression d’être une ado. Cette situation est infantilisante et rabaissante. Je me sens comme un poisson rouge dans un bocal. Piégée.

Quand la déconjugalisation de l’AAH est votée en juillet dernier à la quasi-unanimité, je reprends une bouffée d’oxygène…avant de boire la tasse quand je comprends qu’elle ne sera pas mise en place avant octobre 2023. Plus d’un an à attendre ! Pourquoi ? Qu’est-ce qui justifie un tel délai ?! Une nouvelle porte me claque au visage. Comment vais-je tenir ? D’autant que mon état de santé s’est à nouveau dégradé : j’ai commencé un nouvel essai clinique qui va engendrer encore des frais… Je ne vois pas d’issue. À part, peut-être me séparer de mon conjoint. Seule, je pourrais prétendre à des aides sociales. Mes ressorts sont aujourd’hui usés, ils ne tiendront plus longtemps. Messieurs et mesdames du gouvernement, hâtez-vous !

Propos recueillis par Emilie Groyer


{{ config.mag.team }}

Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

06:24

ParentalitéTémoignages

Mamans Miracle – « J’avais le sentiment que le cancer me volait ma grossesse »

Virgilia Hess, journaliste à BFM TV, a été diagnostiquée d'un cancer du sein à près de six mois de grossesse. À l'occasion de la sortie de son livre "Ma grossesse m'a sauvé la vie", elle témoigne de son parcours et du sentiment de culpabilité qui l'a suivie, d'abord en tant que femme enceinte puis comme jeune maman.

1:31

Relation avec les prochesTémoignages

Ma femme, le cancer et moi – « On sait exactement ce que l’autre a vécu »

Que l’on soit une mère, un fils, une épouse ou un ami, le cancer bouleverse les relations avec nos proches. Pour Marjory, il a renforcé ses liens avec sa femme, Pascale, qui venait elle-même de traverser cette épreuve.

1:30

Relation avec les prochesTémoignages

Ma fille, le cancer et moi – « C’était ma force »

Que l’on soit une mère, un fils, une épouse ou un ami, le cancer bouleverse les relations avec nos proches. Pour Isabel, il a renforcé ses liens avec sa fille, Philippine, dont le soutien a été indéfectible pendant la maladie.

Cancers métastatiquesActualité

L’activité physique réduit la fatigue liée au cancer métastatique

Une étude européenne démontre pour la première fois que l'activité physique encadrée permet de réduire la fatigue des personnes touchées par un cancer du sein métastatique.

28 août 2024

{{ config.event.all }}

Paris

Activité physiqueAtelier

Activité Physique Adaptée : spéciale cancer métastatique

13 novembre 2024 • 15h00 - 16h30

L’activité physique peut être proposée de manière bénéfique à toute personne atteinte de cancer, qu’elle soit en cours de traitement ou après traitement.

Paris

Cancers métastatiquesAtelier

Mon nouveau parcours – Atelier cuisine spécial cancer métastatique

18 novembre 2024 • 11h30 - 13h30

Atelier plaisir pour apprendre à constituer un repas équilibré et adapté aux effets secondaires des traitements. Cet atelier se fait en petit groupe de 8 personnes et vous pourrez déjeuner ce que vous avez préparé. L'atelier nutrition fait partie du programme Mon Nouveau Parcours, dispositif dédié aux femmes touchées par un cancer métastatique. Le programme Mon nouveau parcours propose des ateliers de soins de support autour de 3 thématiques : l'activité physique adaptée, la nutrition, et la rencontre d'Hélène de la Ménardière.

Paris

Activité physiqueAtelier

Activité Physique Adaptée : spéciale cancer métastatique

18 novembre 2024 • 13h00 - 14h30

L’activité physique peut être proposée de manière bénéfique à toute personne atteinte de cancer, qu’elle soit en cours de traitement ou après traitement.

En ligne

Cancers métastatiquesAtelier

Cancer métastatique : temps échange avec une assistante sociale

20 novembre 2024 • 14h00 - 15h30

Votre maladie vous handicape dans votre quotidien et dans votre vie professionnelle ? Vous aimeriez comprendre les arrêts longue maladie et les pensions d'invalidité ? Nous vous invitons à venir poser toutes vos questions à nos assistantes sociales, qui pourront vous guider face à vos interrogations. Thème du jour : "Arrêt maladie et invalidité" (attention, réservé aux femmes au régime général ) Cet atelier s'inscrit dans le cadre d'un accompagnement spécifique pour les femmes touchées par un cancer métastatique.