Face aux cancers, osons la vie !

Quand les résultats de l'auto-complétion sont disponibles, utilisez les flèches haut et bas pour évaluer entrer pour aller à la page désirée. Utilisateurs et utilisatrices d‘appareils tactiles, explorez en touchant ou par des gestes de balayage.

{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer angoisse et stress liés au cancer

Nicole Landry-Dattée : « Il faut toujours annoncer le diagnostic à ses enfants »

{{ config.mag.article.published }} 14 octobre 2011

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}

La psychanalyste Nicole Landry-Dattée qui anime des groupes de soutien aux enfants de parents malades à l’institut Gustave-Roussy, à Villejuif, nous dit pourquoi la vérité doit primer quand le cancer s'immisce au sein de la famille.

{{ config.mag.article.warning }}

Pourquoi est-ce si important de parler de sa maladie aux enfants ?

Nicole Landry-Dattée, psychanalyste et auteur du livre « Ces enfants qui vivent le cancer d’un parent » répond à vos questions - roseupassociation - rosemagazineNicole Landry-Dattée : Il faut toujours annoncer le diagnostic à ses enfants, même à un bébé de trois jours ou d’un an car l’angoisse circule et les enfants la ressentent toujours. Ils se rendent compte qu’il se passe quelque chose : les parents ne travaillent plus, ils sont moins disponibles, se sentent tristes ou fatigués… Bien souvent, les parents croient protéger leur enfant en se taisant mais c’est un leurre ! Le silence est au contraire très violent pour l’enfant. Quand elle est verbalisée, l’angoisse s’atténue. Par ailleurs, l’enfant se sentira autorisé à parler de ce qu’il ressent et à poser des questions.

Quelles conséquences le silence peut-il avoir sur l’enfant ?

Les enfants se construisent sur la confiance. Si l’enfant découvre qu’on lui a menti, la confiance qu’il investit dans les adultes va s’écrouler. Or, un enfant a besoin de gens forts pour s’appuyer sur eux. Il a besoin de cette illusion-là pour se construire. Si on n’en parle pas ou s’il découvre que ses parents lui ont menti, il perdra confiance dans les adultes, dans la vie et en lui-même. Il pourra se sentir tellement abusé qu’il ne croira plus en rien. Cela peut entraîner un état de dépression infantile avec des troubles du sommeil et du comportement, par exemple.

À quel moment en parler aux enfants ?

Quand le parent malade a lui-même un peu assimilé la nouvelle. Si les parents en parlent avant, ce sera une onde de choc pour l’enfant. S’il y a plusieurs enfants, le mieux est de choisir un moment où tous sont réunis pour que l’un d’eux ne soit pas le seul à ne pas savoir. Après, on peut adapter son discours à l’âge des enfants et en discuter différemment avec chacun.

Comment parler du cancer aux enfants ?

On peut partir de ce que l’enfant sait : « Tu sais que maman est à l’hôpital… » et lui dire les choses progressivement. Voici une manière d’aborder les choses : « J’avais une boule au sein. On pense qu’il y a des cellules qui ne sont pas très bonnes. On craint fort que cela soit un cancer. On attend les résultats. Tout le monde fait tout ce qu’il peut pour me soigner. » On peut aussi se servir d’un livre adapté aux enfants qui aborde ce sujet. Parfois, cela peut aussi aider d’amener l’enfant à l’hôpital. Le fait de voir qu’on soigne son papa ou sa maman va le rassurer. Ce qui est violent pour lui, c’est que les choses ne lui soient pas expliquées ouvertement.

Quels sont les pièges à éviter ?

Ne pas aller au-delà des questions que pose l’enfant et trop en dire. Il est inutile d’entrer dans le détail, dans les résultats d’analyse, les marqueurs, par exemple. Être authentique, ce n’est pas tout dire, mais ne rien cacher de ce qui concerne l’enfant. Et bien sûr, bannir toute forme de chantage avec des phrases telles que : « Si tu travailles bien à l’école ou si tu pries très fort, maman va guérir. »

Propos recueillis par Nathalie Ferron


{{ config.mag.team }}

La rédaction de Rose magazine

Relation avec les prochesTémoignages

Mon fils, le cancer et moi – « J’avais peur de plomber sa vie »

Que l’on soit une mère, un fils, une épouse ou un ami, le cancer bouleverse les relations avec nos proches. Pour Catherine, cette épreuve a confirmé que son fils Arthur était assez solide pour affronter des difficultés majeures.

Relation avec les proches {{ config.replay.label }}

Replay Webinaire dédié aux proches – « On ne se comprend plus »

Vous accompagnez un proche touché par un cancer ? Depuis l'annonce de sa maladie, vous avez l'impression que vous ne vous comprenez plus ?Durant ce webinaire, Hélène de la Ménardière, notre onco-psychologue, vous aide à rétablir une communication apaisée.

28 novembre 2024

Problèmes de fertilitéPortraits

Mais qui est vraiment Christine Decanter, spécialiste de la fertilité ?

Endocrinologue spécialisée dans les questions de fertilité, elle dirige, au CHU de Lille, le service d’assistance médicale à la procréation tout en menant des recherches au sein d’une entité unique en Europe : l’Observatoire de la fertilité après-cancer.

4 novembre 2024

ParentalitéTémoignages

Mamans Miracle – « J’avais le sentiment que le cancer me volait ma grossesse »

Virgilia Hess, journaliste à BFM TV, a été diagnostiquée d'un cancer du sein à près de six mois de grossesse. À l'occasion de la sortie de son livre "Ma grossesse m'a sauvé la vie", elle témoigne de son parcours et du sentiment de culpabilité qui l'a suivie, d'abord en tant que femme enceinte puis comme jeune maman.