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Les hôpitaux osent les pratiques complémentaires de soin

{{ config.mag.article.published }} 30 juin 2015

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Méditation au CHU de Marseille, auriculothérapie à l’institut Gustave- Roussy, karaté à l’hôpital Avicenne… Certains établissements osent les pratiques complémentaires. Mais pas tous...

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« Quand j’ai demandé à mon oncologue si l’acupuncture pourrait soulager mes douleurs, il m’a répondu que cela ne servait à rien, que c’était du placebo », raconte Françoise, soixante ans. Quant à Catherine, quarante-neuf ans, elle n’a jamais entendu parler de médecines complémentaires, ni même de soins de support. « Mon seul support, c’était mon fils, qui s’est mis à cuisiner pour que je puisse avaler quelque chose! »

Pourtant, les « soins de support », qui ont pour objectif de diminuer les conséquences de la maladie et des traitements, existent bel et bien. Ils s’inscrivent même dans le programme personnalisé de soins proposé par le Plan cancer.

« Malheureusement, reconnaît le Pr Ivan Krakowski, président de l’Afsos (Association francophone pour les soins oncologiques de support),l’organisation de cette prise en charge globale, qui va du dispositif d’annonce à l’accompagnement psycho-social, en passant par la prise en charge de la douleur, de la fatigue, des nausées… est variable d’un lieu de soins à un autre. »

Souvent, ce sont les grosses structures, comme les centres de lutte contre le cancer, qui sont le mieux loties. Essentiellement parce qu’elles connaissent moins de problèmes d’organisation et de financement. « Entre un poste de psychologue et un manipulateur de radiothérapie, il est évident que l’on privilégiera ce dernier« , indique le Pr Krakowski.

Les patients se débrouillent seuls

Mais d’autres raisons, indépendantes cette fois des arbitrages budgétaires, expliquent parfois la faiblesse des soins complémentaires dans certains établissements: « les opinions préconçues », reconnaît le Pr Laurent Zelek, chef du service d’oncologie à l’hôpital Avicenne, à Bobigny.

Car en dehors de ce qui a été sanctionné par des études scientifiques – comme l’effet positif de l’activité physique sur la survie et la diminution du risque de récidive de certains cancers –, point de salut. Et encore, quand ces études elles-mêmes sont connues, ce qui n’est pas toujours le cas… Preuve de la grande réserve du corps médical : quand l’AP-HP a tenté de réunir des médecins pour évaluer l’intérêt d’intégrer à l’hôpital ces « pratiques non conventionnelles » – selon la définition désormais consacrée –, le tollé a été général.

Comment s’étonner ensuite que les patients se débrouillent seuls pour trouver des solutions à leurs maux ? Le plus souvent, ils n’en parlent pas à leur cancérologue. Et parfois sont dans un tel désarroi qu’ils sont prêts à payer très cher des extraits de cartilage de requin ou de gui.

Au terme d’une étude menée en 2010, le Dr Manuel Rodriguès, président de l’Association d’enseignement et de recherche des internes en oncologie, a estimé que 60% des patients avaient recours aux médecines complémentaires.

En tête arrivait l’homéopathie, utilisée par 33% des malades, suivie de près par la prise d’omégas 3, d’acides gras et de probiotiques, ainsi que les régimes alimentaires alternatifs et le sport. Mais à ces pratiques il faut encore en ajouter d’autres, celles qu’on s’échange sous le manteau comme autant de « bons tuyaux ».

Corinne Témoin, soixante-six ans, malade d’un cancer du sein, qui a fait appel à un « barreur de feu » pour éviter les brûlures de la radiothérapie. Ou encore Laurence, quarante-deux ans, qui s’est tournée vers le reiki, le magnétisme et les huiles essentielles.

Pour que les malades ne jouent pas une équipe contre une autre, le Dr Isabelle Sarfati, chirurgien à l’Institut du sein, à Paris, n’hésite pas à donner une « bonne » adresse d’acupuncteur, tandis qu’à la clinique Sainte-Catherine, à Avignon, il arrive au Dr Daniel Serin de recommander un « barreur de feu » à ses patientes. À Strasbourg aussi, le Dr Jean-Philippe Wagner, oncologue, a créé une consultation d’homéopathie dans un centre de radiothérapie et s’est lui-même formé à cette médecine.

Sophro et piano à l’hosto !

Mieux encore: en 2005, à l’Hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, le Dr Florian Scotté, oncologue et secrétaire de l’Afsos, a créé les ateliers « Prendre soin ». « À force d’entendre mes patientes me dire : « c’est l’acupuncture qui a soulagé mes nausées, mes douleurs, pas vos médicaments », j’ai dû me rendre à l’évidence : il fallait les accompagner dans cette voie et faire en sorte que l’hôpital ressemble plus à un cocon qu’à une ambulance. »

Même désir d’apporter confort et réconfort chez le Dr Sarah Dauchy, responsable du Département interdisciplinaire de soins de support à l’institut Gustave-Roussy (IGR) de Villejuif, qui a fait entrer un piano à l’hôpital !

Son projet, « Mieux vivre à l’IGR », vise à « assortir l’introduction de diverses techniques (, sophrologie, relaxation, mais aussi musique, poésie, karaté avec la Cami…) d’une évaluation, même basique, pouvant faire avancer les connaissances dans ces domaines« .

Chef du département des soins de support à l’institut Curie, le Dr Sylvie Dolbeault évalue l’efficacité de l’hypnose et de la sophrologie sur les douleurs chroniques, les nausées et les bouffées de chaleur, en liaison avec l’équipe de biostatistique. « C’est le seul moyen pour légitimer ces approches complémentaires, qui améliorent indéniablement la qualité de vie des patients. »

En attendant, pas besoin de preuves pour les patientes: les séances d’hypnose et de sophrologie à l’institut Curie, « ont augmenté de 30% depuis janvier 2005 », indique Françoise Sebestik, directrice des soins. 

Améliorer le moral et diminuer le risque de récidive

Si la médecine dite « intégrative », très développée aux États-Unis, en Suisse et en Belgique, reste encore bien timide en France, les perspectives changent donc. Le centre Ressource, un espace de 900 m2 proposant gratuitement des soins complémentaires à la carte, a ouvert ses portes à Aix-en-Provence en 2010.

Objectif de cette association pilote, unique en France ? « Rendre le patient acteur de sa santé, grâce à un programme thérapeutique mixant approches corporelles, alimentation, sport… qui, à défaut d’être validées par l’Académie de médecine, ne sont pas dangereuses, explique son président, le Dr Mouysset, oncologue. Des études montrent que cette dynamique contribue à rendre le système immunitaire plus efficace, à améliorer le moral et à diminuer le risque de récidive de cancer du sein, comme l’a montré l’étude de Barbara Andersen».

Pour le Dr Thierry Janssen, auteur de La Solution intérieure: vers une nouvelle médecine du corps et de l’esprit, cela permet « d’aborder le processus de la guérison en jouant sur tous les tableaux, en entrant par toutes les portes de l’être. Et l’on est souvent plus efficace en entrant par la porte la plus grande ouverte ». Afin de vous accompagner dans cette voie, nous avons entrebâillé pour vous quatre portes, celles de la , de la sophrologie, du qi gong et de la phytothérapie.

 


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Céline Dufranc

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