Aujourd’hui, nous allons parler d’un effet secondaire des traitements qui reste encore tabou : l’atrophie vaginale.

C’est quoi ?

Vous êtes sujette à des cystites à répétition, vous ressentez des irritations ou des brûlures. Ou encore des douleurs lors de rapports sexuels ? … Ce sont les signes d’une sécheresse vaginale qui, si vous ne réagissez pas, peut aboutir au stade supérieur : l’atrophie vaginale.

La faute à quoi ?

À une carence en œstrogènes. Moins d’œstrogènes = une perte d’élasticité et d’épaisseur des muqueuses du vagin ainsi qu’une lubrification défaillante.  Cela arrive à la ménopause quand les ovaires cessent de secréter ces hormones.  Mais cela se produit aussi sous l’effet de certains traitements anti cancer.

Quelles solutions ?

La première chose à faire : en parler avec votre médecin ou votre gynéco !

Qui vous donnera pour commencer des conseils pratiques : 

• éviter de porter des pantalons serrés pour limiter la macération ;
• opter pour des sous-vêtements en fibres naturelles, 
• laver votre linge avec une lessive  hypo-allergisante et sans adoucissant ;
• effectuer une toilette intime avec des crèmes à l’eau
• et s’habituer à appliquer au quotidien un gel lubrifiant

Quid des rapports sexuels ?

Ils peuvent être effectivement très douloureux. Mais là encore il y a des solutions :

Si la sécheresse est modérée, demandez conseil à votre médecin pour qu’il vous prescrive un gel lubrifiant ou des ovules à prendre avant un rapport. 

Si l’atrophie est bien installée, pour retrouver un vrai confort intime, il faudra passer :

• soit à l’injection d’acide hyaluronique
• soit au laser pour relancer la production de collagène et d’acide hyaluronique naturels. Comptez 3 ou 4 séances espacées de 3 à 5 semaines la première année pour un résultat satisfaisant. Puis 1 séance d’entretien par an. 

C’est quasiment indolore, mais le prix, lui, fait mal : 300 € la séance en moyenne. Non remboursé par la sécurité sociale.

Vous le voyez, il n’y a pas de fatalité. 

Si vous êtes concernées, pas de tabou entre vous et votre médecin : PAR-LEZ-EN !