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Cancer du sein et opération : le vrai du faux

{{ config.mag.article.published }} 5 janvier 2021

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Après une opération liée à un cancer du sein, les femmes craignent souvent qu’une activité physique ne soit contre-indiquée. Halte aux idées reçues ! Jocelyne Rolland, kinésithérapeute spécialiste du cancer du sein, créatrice des méthodes AviRose et Rose Pilates, donne toutes les clés pour une remise en forme réussie.

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Les incompréhensions sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire sont fréquentes après une opération liée à un cancer du sein. Recommandations mal formulées ou mal comprises donnent lieu à des altérations de la vie quotidienne. Paradoxe : ces interdits conduisent à une absence de mobilisation du bras…et c’est elle qui est délétère et entraine des problèmes !

Il ne faut surtout pas bouger.

FAUX.

Au rang des mauvaises idées, celle-ci figure parmi les plus répandues. Dès le diagnostic et à chaque étape du traitement, il est parfaitement possible, et souhaitable, de continuer à bouger. Marcher 30 minutes par jour est par exemple non seulement réalisable, mais aussi très bénéfique. Contrairement à ce que l’on entend parfois, il ne s’agit pas nécessairement de viser une marche rapide. Le but, en effet, n’est pas de s’épuiser ni de se décourager.

Le bon rythme ? C’est celui auquel on arrive, au cours de l’effort, à parler facilement, mais pas à chanter. L’avantage de ce critère, c’est qu’il vous est personnel et évolue avec votre état de forme. La reprise progressive de la course à pied est également envisageable, avec le même critère, et sans hésiter à alterner avec de la marche en cas de fatigue. La seule précaution consiste à s’assurer que le sein opéré et la cicatrice ne bougent pas de façon douloureuse, notamment en portant des vêtements adaptés.

Pour combiner les bienfaits de l’exercice physique et celui des étirements, l’idéal consiste à choisir une activité qui va dans le sens de l’ouverture des bras (nager la brasse plutôt que le crawl, faire de l’aviron plutôt que du canoë…). Mais si vous aimez une activité qui ne répond pas à ce critère, ne vous en privez pas pour autant. Veillez simplement à terminer la séance en vous étirant soigneusement.

La douleur n’est pas une fatalité.

VRAI.

Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, c’est plutôt le contraire. Plus les muscles sont douloureux et faibles, plus il est utile de les faire travailler. Idéalement, il faut y parvenir par de petits gestes simples, pour que cela ne constitue pas une obligation supplémentaire et contraignante dans une période déjà stressante.

Par exemple, pour faire travailler les cuisses, le dos et le ventre, on peut réaliser le mouvement suivant : assise, se pencher en avant, dos droit, en soufflant et en s’interdisant d’utiliser les mains, puis se lever et ensuite redescendre tout doucement. Inutile de forcer : même si on ne fait ce mouvement qu’une seule fois au début, c’est déjà bien. On pourra ensuite augmenter le nombre progressivement.

On doit prendre son mal en patience

FAUX.

Toute douleur doit conduire à consulter son kinésithérapeute, qui pourra tenter d’en élucider la cause, et donner des exercices à réaliser pour y remédier. Et de toutes façons, consulter ce professionnel sans attendre est judicieux. Il pourra expliquer les mouvements à effectuer lors des différentes phases de la rééducation, qui doit débuter avant la deuxième semaine après l’opération, faute de quoi les muscles tendent à s’enraidir.

Sans attendre, il est bon d’adopter d’autre part le premier geste « bonne santé » : travailler sa respiration. Celle-ci est un puissant outil de détente. Elle est en outre particulièrement bénéfique pour la région opérée, qui est justement celle de la poitrine et du thorax. On peut s’entraîner à respirer de manière physiologique : souffler par la bouche et inspirer par le nez, en gonflant la poitrine, le thorax et pas le ventre, le tout en gardant le dos bien droit.

Tout gonflement du bras est suspect.

VRAI et FAUX.

Le lymphœdème, ou gros bras, est un phénomène bien connu, et qui inquiète à juste titre les femmes opérées pour un cancer du sein. Mais si vous avez le bras un peu gonflé juste après l’opération, cela ne doit pas vous affoler. Il s’agit probablement d’un autre phénomène que l’on appelle la lymphostase. Elle est tout simplement liée à l’immobilisation, pendant et juste après et opération, qui a temporairement ralenti le drainage normalement effectué au creux de l’aisselle. Ce phénomène normal est presque systématique, et pourra éventuellement nécessiter un drainage. En revanche, il ne perdure généralement pas. Dès lors que le bras est ensuite sollicité sans forcer, le drainage reprendra normalement.

Je ne peut rien porter après un curage axillaire.

FAUX.

Le curage axillaire consiste en une ablation des ganglions du creux de l’aisselle pour éviter le risque de métastases. Contrairement à ce que l’on imagine parfois, il s’agit donc bien, dans l’immense majorité des cas, de retirer les seuls ganglions du sein et pas ceux du bras, situés nettement plus haut, sauf lors d’un curage étendu pouvant aussi affecter certains ganglions du bras. Mais cette dernière opération est devenue assez rare. En général, donc, il est donc inutile d’être précautionneuse à l’excès envers le bras. Ni l’utiliser pour porter, ni prendre la tension, ni faire une prise de sang, ni repasser, tricoter ou coudre ne sont donc formellement interdits, contrairement à des préjugés tenaces.

De manière générale, vous n’avez pas à renoncer aux activités que vous aimez pratiquer. Il suffit de prendre quelques précautions pour ne pas forcer. Indépendamment de toute atteinte au système lymphatique, les muscles ont en effet été affaiblis par la chirurgie. Quant aux cicatrices, il n’est pas souhaitable de les mettre trop vite en tension.

Adaptez donc, si nécessaire, vos mouvements lors de cette activité, pour éviter de laisser le bras trop longtemps dans une position qui risquerait de le faire gonfler (exactement comme nos jambes ont tendance à gonfler lorsque nous piétinons). Réalisez éventuellement des étirements lors de petites pauses. Et surtout, visez un renforcement progressif des muscles pour éviter la survenue de toute douleur, avec l’appui du kinésithérapeute qui peut montrer les bons mouvements. À ces conditions, il n’existe pas d’interdit particulier. Une étude a même montré que des femmes soumises à des entraînements d’haltérophilie ne présentaient pas plus de lymphœdème que les autres après un cancer du sein, à condition d’avoir été entraînées !

À LIRE
Le dernier livre de Jocelyne Rolland Que faire après un cancer du sein ? Toutes les réponses à vos questions (Éditions Odile Jacob) : « Il rassemble tous les conseils que je donne en tant que kinésithérapeute pour ne pas laisser les femmes dans l’ignorance de ce qui peut améliorer leur vie quotidienne.»

 

À REGARDER
Retrouvez l’intégralité du webinaire animé par Jocelyne Rolland sur la thématique « Que faut-il faire ou ne pas faire après une chirurgie du cancer du sein » (et bien d’autres!) sur notre chaîne Youtube

 


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Muriel De Vericourt

Journaliste scientifique

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