Face aux cancers, osons la vie !

Quand les résultats de l'auto-complétion sont disponibles, utilisez les flèches haut et bas pour évaluer entrer pour aller à la page désirée. Utilisateurs et utilisatrices d‘appareils tactiles, explorez en touchant ou par des gestes de balayage.

{{ config.search.suggestions }} soin de support soin de socio-esthétique détente et bien-être perte de cheveux liée au cancer sport adapté au cancer ongles fragilisés par le cancer perte de sourcils liée au cancer maquillage des cils perte de cils liée au cancer angoisse et stress liés au cancer

Dr Sarah Dauchy : « Les patients de cancer ne sont pas moins légitimes que ceux touchés par le Covid-19. Ils doivent consulter! »

{{ config.mag.article.published }} 23 avril 2020

{{ bookmarked ? config.sharing.bookmark.remove : config.sharing.bookmark.add }}
Dr Sarah Dauchy, Gustave Roussy

En cette période de pandémie, de nombreux malades de cancer hésitent à se rendre à l'hôpital pour ne pas "déranger". Pour le Dr. Sarah Dauchy, psychiatre à Gustave Roussy, il est important de répéter que leur cause individuelle est aussi importante que la cause collective.

{{ config.mag.article.warning }}

Depuis le début du confinement, les consultations chez les spécialistes ont chuté de 50 %, selon l’Assurance-Maladie. Pourtant, d’après le Dr Sarah Dauchy, psychiatre et responsable du Département interdisciplinaire de soins de support à Gustave Roussy (IGR) de Villejuif, il est essentiel que les personnes atteintes d’un cancer restent mobilisées sur leur maladie.

Quelles émotions le confinement peut-il générer chez les personnes atteintes d’un cancer ?

Dr Sarah Dauchy : Chacun réagit différemment, bien sur, mais chez certains le confinement peut générer des émotions négatives: la peur, la frustration, la colère, la tristesse et l’irritabilité. Lorsque la peur s’aggrave, on peut être submergés par des crises de panique. Et,  effet aggravant,  durant le confinement, les patients sont coupés des ressources qui leur permettent habituellement de lutter contre ces émotions négatives : le soutien social, les occupations quotidiennes, les soins de support…

Comment gérer ces émotions négatives ?

Tout d’abord, il faut faire le tri dans le flux énorme d’informations reçues. Une solution simple: éviter de trop regarder les chaînes d’information en continu qui génèrent un stress… en continu. Ensuite, il faut essayer d’obtenir des informations personnalisées, parfaitement adaptées à sa propre situation. Les patients se posent de nombreuses questions sur le risque ou la nécessité de suivre leurs traitements. C’est légitime. Il ne faut pas rester seul avec ces inquiétudes, il faut contacter les équipes médicales. Elle sont là pour vous, pour expliquer et accompagner.

« Une solution simple pour diminuer l’angoisse : ne pas regarder les chaines d’info continue… »

Supprimer une émotion négative est souvent une tâche impossible. On peut en revanche essayer de « faire avec ». Commencer, par exemple, par être conscient que le confinement permet de se protéger soi et les autres. Ensuite, trouver des ressources accessibles qui génèrent des émotions positives.  [Notre association RoseUp met à votre disposition des webinaires et ateliers en ligne chaque jour, NDLR]Enfin, il est important de conserver un rythme de vie proche de l’avant confinement, et notamment de continuer à se lever le matin, ce qui est une bonne façon de prévenir les troubles du sommeil.

Est-ce que le confinement change la vision qu’un patient peut avoir sur sa maladie ?

Certains patients peuvent minimiser leurs symptômes afin d’éviter l’hôpital et tous les lieux associés au coronavirus. Pourtant les hôpitaux sont sécurisés et prêts à les accueillir, avec en général des circuits distincts pour les patients atteints par le Covid-19 et pour les autres.

Que dire aux personnes qui n’osent plus se rendre chez le médecin à cause du confinement ?

Actuellement, le coronavirus est désigné dans le discours collectif comme l’ennemi public numéro un, contre lequel luttent tous les soignants. Cette situation peut amener certains patients atteints d’un cancer à se sentir illégitimes et à ne pas se déplacer pour se soigner. Il faut répéter que les équipes de soins restent disponibles pour s’occuper des patients atteints de cancer, et leur cause individuelle est aussi importante que la cause collective. Tous les soignants ne luttent pas contre le coronavirus et ne sont pas débordés.

« Le cancer est une maladie qu’on combat avec les soignants : c’est avec eux qu’il faut continuer à l’affronter, même en période de pandémie. »

INFO + : Le site de la Société française et francophone de psycho-oncologie (sffpo) met à disposition de nombreux outils pour lutter contre l’anxiété en cette période de confinement.

Que dire à des patients atteints d’un cancer et qui se sentent isolés ?

Les patients doivent exprimer leurs besoins. Essayer au maximum de faire tout ce qui est possible à distance : appeler ses proches, demander un soutien psychologique auprès d’un des nombreux dispositifs d’écoute ou auprès du service de psycho-oncologie de son centre hospitalier. C’est important de faire attention à ses propres émotions et de savoir se poser la question « est-ce que j’ai besoin d’aide ? ». Et ne pas prendre seul, sans avis médical, de décision sur le traitement de son cancer. Même si parfois faire ce choix peut rassurer de façon erronée, en diminuant le sentiment d’impuissance et en donnant le sentiment qu’on reprend le contrôle sur sa vie ! Le cancer est une maladie qu’on combat avec les soignants : c’est avec eux qu’il faut continuer à l’affronter, même en période de pandémie.

LIRE AUSSI : Retrouvez tous nos articles sur la vaccination, l’impact de la pandémie sur les malades de cancer, les risques face au Covid-19, les pertes de chance… dans notre dossier complet Cancer et coronavirus.

Propos recueillis par Paule-Émilie Ruy


{{ config.mag.team }}

Emilie Groyer

Rédactrice en chef du site web de Rose magazine. Titulaire d'un doctorat en biologie, Emilie a travaillé 10 ans dans le domaine des brevets en biotechnologie avant d'opérer une reconversion dans le journalisme. Elle intègre la rédaction de Rose magazine en 2018. Sa spécialité : vulgariser des sujets scientifiques pointus pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

Relation avec les proches {{ config.replay.label }}

Replay Webinaire dédié aux proches – « On ne se comprend plus »

Vous accompagnez un proche touché par un cancer ? Depuis l'annonce de sa maladie, vous avez l'impression que vous ne vous comprenez plus ?Durant ce webinaire, Hélène de la Ménardière, notre onco-psychologue, vous aide à rétablir une communication apaisée.

28 novembre 2024

Relation avec les proches {{ config.replay.label }}

Replay Webinaire dédié aux proches – Trouver ma place

Vous accompagnez un proche touché par un cancer ? Vous aimeriez l'aider et l'accompagner mais ne savez pas quelle attitude adopter, ni quels mots employer ? Durant ce webinaire, Hélène de la Ménardière, notre onco-psychologue, vous aide à trouver votre place.

25 juillet 2024

Relation avec les prochesQuestion/Réponse

Cancer et psycho : « Comment faire comprendre à mes proches que je ne veux pas parler de la maladie ? »

Depuis qu'elle leur a annoncé son cancer, les amis de Kate ne lui parlent plus que de ça : où en sont ses traitements, a-t-elle des effets secondaires... Elle sait qu'ils s'inquiètent pour elle mais elle aimerait parler d'autre chose quand elle les voit. Comment leur faire comprendre sans les froisser ? Sophie Lantheaume, psychologue clinicienne de la santé à l’hôpital privé Drôme Ardèche, la conseille.

17 juin 2024

Image et estime de soiQuestion/Réponse

Cancer et psycho. « J’ai honte d’avoir un cancer »

Louise a parfois honte d'avoir un cancer, comme si elle était atteinte d'une maladie qu'il faudrait cacher. Pourtant, elle sent bien que cela l'aiderait d'en parler, de briser ce tabou. De l'assumer, en quelque sorte. Elle se demande comment vaincre ce paradoxe. Sophie Lantheaume, psychologue clinicienne de la santé à l’hôpital privé Drôme Ardèche, la conseille.

15 avril 2024

{{ config.event.all }}
Angoisse et stressAtelier

Sophrologie

10 décembre 2024 • 10h00 - 11h30

Grâce à différents exercices de respiration, d’écoute des sensations corporelles et de visualisation, la sophrologie vous aidera à traverser l’épreuve du cancer en vous apprenant à relâcher vos tensions, à expulser vos peurs et à accepter votre état d’être. C'est la voix de Gersende, sophrologue, qui vous guide dans cette pratique.

Angoisse et stressAtelier

Tricot

10 décembre 2024 • 14h00 - 16h00

Une maille à l’endroit, une maille à l’envers… Pour destresser, rien ne vaut le tricot. Venez découvrir les bienfaits de la tricothérapie avec notre intervenante Delphine !

Angoisse et stressConférence

Webinaire Méditation

11 décembre 2024 • 09h30 - 10h00

Pas facile de profiter sereinement du moment présent lorsque nos pensées nous ramènent constamment à la maladie et aux traitements. La méditation vous apprendra à exercer votre mental pour mettre à distance vos émotions négatives et revenir à “l'ici et maintenant”.

Angoisse et stressAtelier

Initiation à l’auto-hypnose comment gérer la douleur ?

11 décembre 2024 • 11h00 - 12h30

Cet atelier porte sur les techniques d'auto hypnose spécialement conçues pour vous aider dans votre parcours.. Apprenez à vous connecter avec votre subconscient pour renforcer votre bien-être, réduire le stress et améliorer votre qualité de vie. Christelle Jolivet, hypno-praticienne, vous offre un espace sûr et bienveillant où vous pourrez explorer les ressources internes pour soutenir votre corps et votre esprit dans cette étape importante de votre vie.