Retranscription
Stress, anxiété, sentiment d’abattement… La période d’attente des résultats n’est jamais simple à gérer, que ce soit au moment du diagnostic initial ou bien pour vérifier que des traitements fonctionnent, ou encore au fil du parcours de soins et même dans la période de surveillance.
Ces moments d’attente de résultats vont émailler votre parcours de soins, votre quotidien et donc, on va envisager ensemble des pistes pour apprivoiser ces émotions.
Il convient vraiment de se rappeler que ces émotions ou ces réactions sont parfaitement légitimes. Quand on se sent menacée, quand on se sent un petit peu en danger, c’est tout à fait attendu et légitime qu’on ressente ces phénomènes-là.
Comment apprivoiser son stress, son anxiété ?
Peut-être, une chose dont vous pouvez vous rappeler, c’est que quoi que vous fassiez, les résultats seront toujours les mêmes. L’inquiétude, l’anxiété, ce sont juste des émotions et ça ne va pas avoir d’influence sur le contenu des résultats.
Donc le mieux à faire, c’est peut-être d’essayer de se sentir le mieux possible et de ne pas vouloir à tout prix supprimer, mettre à distance ces émotions négatives parce qu’on sait que ce sera inefficace. Plus on va essayer de supprimer les émotions négatives et plus on va avoir tendance à les voir revenir malheureusement.
Ce qui importe vraiment, c’est d’essayer de se concentrer sur ce qui habituellement peut vous faire du bien et d’essayer de prendre soin de soi.
Vous avez des exemples ?
Donc pour l’une, ça peut être de se confier à un proche, une amie, pour demander du soutien émotionnel, pour l’autre ça peut être de se distraire en faisant une activité plaisante, pour l’autre encore, ça peut être de faire une activité sportive.
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D’autres conseils ?
Si parfois l’anxiété est débordante, est handicapante, que ces réactions émotionnelles connaissent des pics sous la forme, par exemple, d’attaques de panique, dans ces cas-là, vous pouvez essayer de recourir à certains petits outils que vous connaissez déjà sans doute. Alors, ça peut être des exercices de relaxation comme de la visualisation ou des exercices de respiration qui vont vous permettre de vous sécuriser, de penser à un endroit agréable où vous vous ressourcez.
Vous pouvez également utiliser des outils de méditation de pleine conscience ou encore de cohérence cardiaque. Le mieux, c’est de les utiliser régulièrement et de les mobiliser quand on se sent un petit peu plus en difficulté.
Et si ça ne suffit pas ?
Si vous sentez que ces outils demeurent inefficaces et surtout si vous sentez que cette anxiété s’installe, notamment malgré des résultats plutôt rassurant, pensez à d’autres moyens d’apaiser cette détresse qui est quand même être extrêmement douloureuse.
Les psychologues et les psychiatres des lieux qui vous prennent en charge, des institutions où vous êtes accueillies peuvent vous proposer un suivi psychologique ou des rendez- vous psychiatriques.
Si vous sollicitez un psychologue ou un psychiatre, l’idée ne sera pas non-plus de supprimer toute forme d’anxiété ou toute forme d’émotion difficile, mais plutôt de cheminer avec ces émotions négatives, d’apprendre ensemble à les apprivoiser en envisageant des solutions qui vous conviennent.
Merci à Léonor Fasse, psychologue à Gustave Roussy