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Massages et cancer : le vrai du faux

{{ config.mag.article.published }} 18 février 2022

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Vous êtes en traitement ou post-traitement de cancer, et vous rêvez d’un massage. Mais une fois à l’institut, c’est la douche froide : on vous refuse ce soin ! Est-ce justifié ? On fait le point.

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Il n’y a pas de mal à se faire de bien. Surtout si vous affrontez un cancer ! Et un massage fait partie de ces petits moments de bien-être bienvenus, recherchés, de ces petits cadeaux auxquels vous ne diriez pas non… Oui mais est-ce raisonnable ? Pouvez-vous aller dans institut comme tout le monde, et devrez-vous alors mentionner votre pathologie ? A-t-on le droit de vous refuser ce soin ? Y a-t-il un risque de « réveiller » des cellules cancéreuses ou de favoriser leur dissémination, comme on l’entend parfois dire ? Et si on démêlait le vrai du faux ?

Un massage risque de favoriser la circulation des cellules cancéreuses.

FAUX mais…

« Cela fait partie des légendes urbaines qu’il faut combattre à tout prix », dénonce Marie-Anne Conorgues, socio-esthéticienne à la Ligue contre le cancer à Pau. Si c’était le cas, pourquoi ferait-on des modelages à l’hôpital, dans une association ou dans certains centres thermaux ou de thalassothérapie ? Le simple fait de marcher active la circulation sanguine ». À l’institut Rafaël, Marie Alavoine, socio-esthéticienne partage son avis : « cela ne repose sur aucune étude scientifique. D’où l’importance d’une collaboration étroite entre médecins et onco-esthéticiennes avec des programmes formalisés et adaptés. Et que les équipes médicales, conscientes des soins possibles, les encouragent, favorisent des recherches sur ces sujets, sans être dogmatiques ».

Les esthéticiennes n’ont pas le droit de vous masser.

VRAI et FAUX.

« Si l’on se penche sur la réglementation, rien n’interdit à une esthéticienne de vous masser », indique Martine Berenguel, co-présidente de la Confédération nationale artisanale des instituts de beauté-spa (CNAIB-SPA). Sauf la prudence, le manque de connaissance ou la crainte, si un problème survenait, que vous engagiez la responsabilité civile de l’institut ou intentiez un procès – ce qui ne s’est encore jamais vu !-. En résumé, « c’est plutôt de la préconisation ».

On est obligée de dire que l’on a un cancer.

FAUX

« C’est au bon vouloir de la cliente, précise Martine Berenguel, mais c’est plus professionnel de le demander ». De son côté, Marie-Anne Conorgues, socio-esthéticienne pour la Ligue contre le Cancer à Pau, considère que les patientes qui souhaitent un massage « sont suffisamment responsables pour mesurer le bénéfice/risque. Ne faut-il pas privilégier le bien-être, que l’on soit en rémission ou pas ? Qui aurait le cœur de refuser un moment de détente à une personne en demande ? Les formidables bienfaits du toucher2 sur la diminution de l’anxiété, de la douleur, la qualité du sommeil… sont indéniables et certainement supérieurs au supposé risque que l’on prend ».

Dans un institut, on est obligée de remplir un questionnaire et/ou de fournir un certificat médical de son oncologue.

FAUX.

Rien ne vous y oblige ! Et chaque institut a son process. Certains posent des questions lors de la prise de rendez-vous, d’autres non. Chez Nuxe SPA, on pose aux clientes la question générique suivante : « avez-vous quelque chose à nous signaler avant votre soin, allergie, traitement ou grossesse ? ». Et un questionnaire de personnalisation du soin est aussi proposé afin d’offrir « un service sur mesure et d’ouvrir le dialogue avec nos clientes, certaines informations étant nécessaires avant de commencer le soin ou le massage ». Chez Body Minute, on ne pose pas de question. « Généralement, les clientes qui ont un cancer le disent d’elles même pour éviter de faire des prestations contre indiquées en cas de lymphoedèmes par exemple, indique une responsable de la marque. Chez Clarins, à l’origine des ateliers Belle et bien, on préfère jouer la carte de la sécurité et de la bienveillance : « Si l’une de nos expertes apprend au dernier moment qu’une cliente est en plein traitement, elle lui proposera un soin extrêmement doux avec des produits contenant un minimum d’ingrédients, adaptés aux peaux les plus fragilisées et sensibles ». Chez Dulcénae, un institut de beauté inclusive, les protocoles de soins s’imaginent avec et autour de la cliente, et le diplôme de socio-esthéticienne y est indispensable.

Pour atténuer les douleurs dues aux traitements du cancer, votre kinésithérapeute peut vous aider ! roseup association - rosemagazine - face aux cancers osons la vieLIRE AUSSI : Mon kiné peut m’aider !

 

Une socio-esthéticienne, c’est différent d’une esthéticienne.

VRAI

La différence s’explique essentiellement par la formation reçue : « Les socio-esthéticiennes sont formées à la pratique de soins esthétiques auprès de personnes fragilisées » explique Manuela Haouas, secrétaire de la FNSE1 (Fédération nationale des socio-esthéticiennes). Elles sont sensibilisées à différentes pathologies, comme le cancer, à l’anatomie, à l’hygiène hospitalière et aux gestes à éviter ». Par exemple ? « Comment contourner un port-à-cat, éviter les zones vascularisées, ne pas drainer si la personne a eu un curage ganglionnaire ou un lymphoedème », précise Cécile Bartolini-Grosjean, socio-esthéticienne CODES, référente pour le référentiel AFSOS de la socio-esthétique en cancérologie. Au cours de leur cursus, elles apprennent des techniques de modelages corporels spécifiques et des méthodes de soins adaptées. Mais aussi l’importance de la dimension relationnelle et sociale, et de l’écoute attentive. « Sans compter qu’elles doivent avoir une bonne connaissance des produits utilisés. Sur les épidermes sensibilisés par les traitements photo-toxiques, il vaut mieux éviter certaines substances telles que les huiles essentielles », souligne Isabelle Guyomarch, créatrice d’Ozalys, qui a développé la première gamme cabine dédiée aux soins pendant et après le cancer pour les professionnelles.

Il existe des contre-indications absolues.

VRAI.

« On ne travaille que sur des peaux dites saines », insiste Manuela Haouas. « C’est-à-dire ne présentant pas de manifestations cutanées suintantes, infectées, une zone récemment opérée, non cicatrisée … ». Pas de mobilisation au niveau d’une tumeur localisée, en présence d’un « gros bras » (lymphoedème) ou de métastases douloureuses, dans le dos par exemple, ou de fractures pas toujours connues, en cas de myélome par exemple. Cela ferait plus de mal que de bien !

Tant que vous n’êtes pas en rémission, évitez certains massages.

VRAI ET… FAUX

« Disons qu’il faut éviter les massages dits “sportifs“, demandant un travail très profond au niveau des tissus, des appuis », nuance Cécile Bartolini-Grosjean, du Centre Antoine Lacassagne à Nice, « comme les massages thaïlandais, avec palpers-roulers, pétrissage, pressions et percussions ». Marie-Anne Conorgues précise : « En institut et Spa, le massage le plus adapté et le plus doux en cours de traitement est le massage californien, particulièrement enveloppant avec ses effleurages superficiels à visée de détente et de relaxation. Une vigilance sera accordée aux clientes à « risque de lymphœdème », afin de pouvoir adapter le massage sur le membre à risque. Et si un lymphœdème est présent, le praticien ne doit pas y toucher. Ceci étant valable en cours de traitement mais aussi en post traitement ».

 

1 La FNSE propose un répertoire national des socio-esthéticiennes de toutes écoles confondues, par régions.

2 Billhult A., Lindholm C., Gunnarsson R., Stener-Victorin E., « The effect of massage on immune function and stress in women with breast cancer – a randomized controlled trial », Auton Neurosci, 5 octobre 2009.


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Céline Dufranc

Présente depuis 2011 et notre numéro 1, elle a promené sa plume dans toutes nos rubriques : reportage, beauté, santé, forme et bien-être… Des sujets dont elle s’empare avec le vécu de celle qui a aussi connu le cancer et qui est aujourd’hui proche aidante auprès de sa maman, atteinte d’un myélome. Son style est dans l’ADN du magazine : enjoué, complice, résolument positif.

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