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Maman solo et cancer – « J’ai dû recourir aux Restos du cœur »

{{ config.mag.article.published }} 18 septembre 2025

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©Marie Genel

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Un an quasiment jour pour jour après la naissance de mon fils, Ulysse, j’ai été hospitalisée, et opérée dans la foulée. Un mois auparavant, le 26 juin 2015, on m’avait diagnostiqué un ostéosarcome au niveau de la hanche.

J’avais 29 ans et je venais de me séparer du père de mon fils. Ce fut un tsunami : fauteuil roulant, lit médicalisé, déambulateur… J’ai été projetée d’un seul coup dans le quatrième âge, avec un tout petit bébé à charge.

Incapable de m’occuper de mon fils

Au sortir de l’opération, j’ai dû en prime affronter une mauvaise nouvelle : mon cancer était de ceux qui métastasent, et il a fallu prévoir une deuxième intervention. Rapidement, l’hôpital est devenu ma deuxième maison.

Incapable de m’occuper de mon fils, ni de moi-même d’ailleurs, et ne pouvant malheureusement pas compter sur le papa d’Ulysse, je n’ai eu d’autre choix que de m’installer chez ma mère.

J’ai dû faire face à la maladie, mais aussi au sentiment de frustration, à la culpabilité de ne pas pouvoir jouer mon rôle de maman.

Girl power !

J’ai traversé des moments très difficiles, mais j’ai heureusement été très entourée. Ma mère, ma grand-mère, mes amies ont mis leur vie entre parenthèses pour se relayer auprès de nous…

Ça a vraiment été une histoire de « girl power » ! Grâce à ce soutien, j’ai pu rentrer chez moi au bout de six mois et demander une hospitalisation à domicile pour les cures de chimio.

Personne ne devait m’approcher, car mes défenses immunitaires étaient à plat, mais cela m’était égal : je pouvais voir mon fils grandir.

J’ai tenu le coup en m’accrochant de toutes mes forces à Ulysse. Je n’avais pas fait un enfant pour qu’il soit orphelin !

Le début de la descente aux enfers financière

Puis les difficultés financières sont arrivées…

Jusqu’à la maladie, je gagnais bien ma vie, en tant qu’assistante juridique dans un cabinet d’avocats.

J’étais alors jeune, dynamique, pleine d’énergie, et il ne m’avait pas semblé indispensable de prendre une garantie invalidité au moment de souscrire l’assurance de mon crédit immobilier.

Ce fut le point de départ de ma descente aux enfers.

En arrêt maladie, je ne percevais pas de pension, et les traites, factures d’énergie et taxes foncières se sont accumulées. Je n’arrivais même plus à subvenir à nos besoins alimentaires. J’ai alors dû recourir aux Restos du cœur pour nourrir mon fils.

Enfin souffler

J’ai eu peur que les services sociaux ne me l’enlèvent. Je me souviens avoir fondu en larmes chez l’assistante sociale, qui m’a rassurée et aidée à monter un dossier de surendettement. Il a été accepté par la Banque de France ; mon crédit a été suspendu ; et ma dette auprès du Trésor public, échelonnée.

J’ai enfin pu souffler. Aujourd’hui, tout va bien. Voilà dix ans que je suis en rémission.

Ulysse grandit et s’épanouit. Il est fan de gymnastique et a disputé les championnats de France 2025 !

À LIRE : Retrouvez tous les épisodes de notre série « Mamans solo et cancer »

Propos recueillis par Cécile Blaize et Laure Marsecaux

Retrouvez l’intégralité de ce article dans le Rose magazine n°29


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La rédaction de Rose magazine

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