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Vaccination anti-Covid-19 des malades de cancer : on répond à vos questions

{{ config.mag.article.published }} 4 août 2021

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Alors que la vaccination contre le Covid-19 va bientôt démarrer en France, les malades de cancer se demandent si elle sera efficace et sans risque pour eux. Éléments de réponse.

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Les personnes atteintes d’un cancer peuvent-elles se faire vacciner en priorité ?

Oui.

Le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a annoncé le 30 avril 2020 que toute personne de plus de 18 ans présentant une comorbidité, comme un cancer, peut se faire vacciner à partir du 1er mai.

Peut-on se faire vacciner alors qu’on est en cours de traitement ?

Oui.

Par principe de précaution, l’INCa recommande de se faire vacciner avant le début des traitements. Si cela n’est pas possible, le jour de l’injection et l’intervalle entre les 2 doses pourra être adapté en fonction du protocole de soins.

Par exemple, pour les malades sous chimiothérapie, l’intervalle entre les doses pourra être adapté pour éviter que les injections se fassent pendant une période d’aplasie. De la même façon, pour les malades qui doivent recevoir des anti-CD20, il est préconisé de suivre l’intervalle le plus court possible entre les 2 injections pour ne pas retarder le démarrage du traitement.

Que sait-on de l’efficacité de cette vaccination chez les personnes touchées par un cancer ?

Nous ne disposons pour le moment de peu d’études sur le sujet.

Les essais cliniques initiaux qui ont évalué l’efficacité et la tolérance des vaccins anti-Covid, ont été réalisés sur des populations dites « saines », c’est-à-dire sur des personnes ne souffrant pas de pathologies. En excluant ces malades, on évite en effet que les résultats sur l’efficacité et l’innocuité ne soient faussés par l’état de santé de la personne vaccinée. Il ne s’agit pas d’une particularité liée aux vaccins anti-Covid mais d’un protocole clinique classique comme le confirme le Pr Jean-Daniel Lelièvre, chef du service d’immunologie clinique et maladies infectieuses au CHU Henri Mondor : « Pour beaucoup de vaccins actuellement disponibles pour d’autres virus, les études sur des populations spécifiques, comme les malades de cancer par exemple, sont faites a posteriori. »

Ces études commencent à être publiées et, bien que préliminaires, sont « plutôt rassurantes » selon le Pr Tartour, chef du Service d’Immunologie Biologique à l’hôpital européen George Pompidou. Une étude publiée dans JAMA Oncology montre par exemple que 90% des personnes touchées par un cancer et ayant reçu le vaccin à ARNm BioNTech/Pfizer développent des anticorps contre le SARS-Cov-2 (100% dans le groupe contrôle composé de personnes non malades). La concentration de ces anticorps est cependant plus faible chez les personnes touchées par un cancer que chez des personnes non malades. Résultats qui ont été confirmés par des études françaises.

Une autre étude, publiée dans le Journal of Hematology & Oncology, s’est focalisée plus particulièrement sur les malades atteints de cancers hématologiques, particulièrement à risque face au Covid-19. Les chercheurs ont montré que ces patients répondent moins bien à la vaccination, particulièrement ceux traités par anti-CD38. Là encore, les résultats ont été confirmés par une étude française.

Néanmoins, on ne peut pas conclure à une moindre efficacité du vaccin puisqu’à ce jour nous ne connaissons pas la concentration d’anticorps nécessaire pour neutraliser le coronavirus. Par ailleurs, la réponse immunitaire contre le SARS-Cov-2 ne dépend pas uniquement des anticorps : elle repose également sur une réponse cellulaire (lymphocytes) qui est encore mal caractérisée. Cette réponse cellulaire est présente même chez les patients n’ayant pas développés d’anticorps.

Le vaccin peut-il être moins efficace chez les personnes immunodéprimées ?

Oui. Mais il est important de rappeler que toutes les personnes atteintes de cancer ne sont pas immunodéprimées : cela dépend du type de cancer et des traitements reçus.

« La vaccination contre le Covid pourrait être moins efficace chez les patients qui reçoivent un traitement lymphopéniant » confirme le Pr Jean-Daniel Lelièvre. Comprendre, un traitement qui diminue le nombre de lymphocytes dans la circulation sanguine. Ce sont ces cellules du système immunitaire qui sont stimulées par le vaccin et vont détruire les cellules infectées par un virus, notamment en produisant des anticorps. Si leur nombre n’est pas suffisant, le vaccin sera donc moins efficace. Cela concerne particulièrement les personnes traitées pour un cancer hématologique dont les traitements visent justement à détruire les cellules du système immunitaire, devenues tumorales. Les premières études montrent que la vaccination est particulièrement moins efficace chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique ou recevant un traitement par anti-CD20.

Le Pr Alain Fischer, immunologiste et président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, a toutefois indiqué lors de son audition par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques que « même si des doutes existent sur le niveau de protection que l’on pourra assurer chez les malades immunodéprimés, et que ce doute persistera encore un certain temps avant que l’on ait des réponses précises, ils n’empêcheront pas de vacciner ces personnes. Le doute doit bénéficier à ces personnes à risque. »

Vais-je recevoir une 3ème injection (ou rappel vaccinal) ?

Depuis le 11 avril 2021, il est recommandé aux personnes « sévèrement immunodéprimées » – notamment les personnes atteintes de cancer hématologiques, traitées par anti-CD20 (Rituximab) ou greffe de moelle osseuse – de recevoir une 3ème dose de vaccin à ARNm pour améliorer la réponse immunitaire contre le virus (voir question sur l’efficacité du vaccin chez les personnes immunodéprimées).

À compter de septembre 2021, le rappel vaccinal sera proposé plus largement aux personnes immunodéprimées en raison de leur cancer ou de leur traitement mais également aux personnes à très haut risque de formes graves du Covid-19. À savoir : les personnes atteintes de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie.

Le 24 août 2021, la HAS a recommandé d’élargir cette liste aux personnes ayant un cancer ou ayant eu un cancer ces 3 dernières années et/ou atteintes d’un cancer en progression et/ou sous chimiothérapie, et à toute personne touchée par un cancer hématologique. Cet avis doit encore être entériné par le ministère avant d’être appliqué.

Le rappel vaccinal devrait intervenir au moins 6 mois après la primovaccination complète (une ou 2 doses en fonction des vaccins).

Que sait-on de l’innocuité des vaccins anti-Covid chez les personnes touchées par un cancer ?

Là encore nous manquons de données. Une étude observationnelle, reposant sur la cohorte Cov-POPART qui inclut des malades de cancer, est actuellement en cours.

Une première étude israélienne vient toutefois de montrer que le vaccin Pfizer est bien toléré par les malades sous immunothérapie. D’autres études montrent que les effets indésirables les plus communément observés sont des douleurs modérées au point d’injection.

 

ARNm ou vecteur viral, quel vaccin est le plus adapté ?

« À l’heure actuelle, nous avons plus de recul avec les vaccins à ARNm, comme ceux développés par Pfizer et Moderna, pour les patients atteints de cancer » explique le Pr Jean-Daniel Lelièvre.

Cela peut paraître étonnant puisque aucun vaccin à ARNm n’a encore été commercialisé. Toutefois, ils sont loin d’être inconnus dans le domaine de l’oncologie. Depuis une dizaine d’années, les chercheurs essaient de provoquer une réponse immunitaire contre les tumeurs avec des vaccins à ARNm. Si cette approche n’a pas démontré à ce jour son efficacité pour lutter contre le cancer, elle a en revanche montré que les vaccins à ARNm étaient bien tolérés par les malades.

Concernant les vaccins à vecteurs viraux, il faudra distinguer les vecteurs non-réplicatifs, comme celui proposé par Astrazeneca, des vecteurs réplicatifs, comme l’explique le Pr Lelièvre : « Les vaccins à vecteurs viraux non-réplicatifs ne posent pas de problèmes chez des patients immunodéprimés. En revanche, les vecteurs viraux réplicatifs pourraient leur être contre-indiqués. » Ce qui a été confirmé par le Pr Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, lors de son audition.

 

Peut-on se reposer sur l’immunité collective pour protéger les personnes vulnérables  ?

Pas dans l’immédiat.

Rappelons en premier lieu l’intérêt de l’immunité collective. Cette approche, qui consiste à vacciner un maximum de personnes, a pour but de protéger les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner, soit en raison de leur âge – comme les nouveaux-nés par exemple – soit pour des raisons de santé. L’immunité collective pourrait donc, en théorie, bénéficier aux malades de cancer pour qui la vaccination serait contre-indiquée ou peu efficace.

Pour atteindre l’immunité collective, il faudrait qu’au moins 90% de la population soit vaccinée contre le Covid (estimé à 60% au début de la pandémie, ce chiffre n’a cessé d’augmenté en raison l’évolution de la situation sanitaire et l’arrivée de nouveaux variants.). Un objectif qui pourrait être atteint en automne selon le Pr Alain Fischer. Toutefois, certains spécialistes considèrent que l’arrivée de nouveaux variants échappant aux vaccins pourrait compromettre l’immunité collective.

EN IMAGE : Le Pr Lelièvre, médecin immunologiste au CHU Henri Mondor, a répondu à vos questions sur la vaccination des malades de cancer. Retrouvez son intervention sur notre chaîne YouTube :

 

Mes proches peuvent-ils se faire vacciner pour me protéger ?

Oui, si vous êtes immunodéprimé.

Si l’immunité collective semble difficile à atteindre pour le moment, une autre approche est possible pour protéger les personnes vulnérables comme nous l’indiquait le Pr Lelièvre en décembre 2020 : « On pourrait envisager de faire du cocooning en vaccinant les proches des malades de cancer. C’est ce qu’on fait pour la coqueluche : quand un enfant né, on vaccine son entourage pour protéger le nourrisson. »

C’est le choix qu’a fait Olivier Véran en annonçant que les personnes vivant sous le même toit qu’une personne immunodéprimée peuvent se faire vacciner à partir du 26 avril (Pour plus de détails, lire aussi « Les proches de personnes immunodéprimées peuvent se faire vacciner« ).

LIRE AUSSI : Retrouvez tous nos articles sur la vaccination, l’impact de la pandémie sur les malades de cancer, les risques face au Covid-19, les pertes de chance… dans notre dossier complet « Cancer et coronavirus »

Emilie Groyer

1. Annonce du 14 janvier 2021. Les personnes à haut risque de forme grave pouvaient se faire vacciner à compter du 18 janvier 2021.

Première publication : 17 décembre 2020
Mis à jour le 30 avril 2021, le 30 juillet 2021, le 4 août 2021 et le 25 août 2021


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Emilie Groyer

Docteur en biologie, journaliste scientifique et rédactrice en chef du site web de Rose magazine

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